1966 - Voix Ouvrière à la conférence du
Comité International
RECONSTRUIRE
En tant qu'organisation invitée à
participer à la réunion convoquée par le Comité International, réunion qui se
donne pour but de ''définir les tâches de reconstruction de
Au contraire la lecture de ce document
nous amène à formuler certaines critiques et nous laisserons de côté toutes
critiques qui ne concerneraient pas directement le problème de la
reconstruction de
Tout d'abord nous avons bien entendu des
désaccords politiques. Nous ne les exposerons pas ici. Non pas que nous les
considérions comme secondaires bien au contraire, mais nous pensons que ces
problèmes pourraient être discutés et résolus au sein d'une Internationale
digne de ce nom, c'est-a-dire capable d'aborder la théorie avec sérieux et capable
de corriger éventuellement ses erreurs.
Cependant, et à propos d'un problème sur
lequel nous sommes en désaccord nous regrettons que ce document que le C.I.
soumet à la discussion internationale soit d'une légèreté certaine.
En effet nous pouvons tire à propos de la
caractérisation des Etats des pays du glacis les lignes suivantes : ''La lutte
de la classe ouvrière en Europe orientale peut seulement être comprise comme
une lutte contre des régimes produits par un mouvement révolutionnaire qui a
été doublement déformé.
l°
Elle est partie du soulèvement révolutionnaire qui a menacé l'existence
même du capitalisme dans l'Europe toute entière, menace qui a été écartée par
les actions complémentaires de l'impérialisme américain, de la bureaucratie
soviétique et de ses agences, et de la social-démocratie européenne ;
2°
La bureaucratie du Kremlin a usé de son pouvoir pour décapiter l'action
de ces pays, se servant dans ce but du vieil appareil de l'Etat capitaliste”
Thèse 1, p. 7-8
Or, dans la même thèse nous voyons ces
pays caractérisés comme des ''Etats ouvriers déformés ou dégénérés.” Nous avons
eu beau chercher dans ce texte, nous nous n'y avons pas trouvé où, quand et
comment avait eu lieu la transformation du "vieil appareil de l'Etat capitaliste''
en ''Etat ouvrier'' même déformé ou dégénéré. Nous pourrions nous référer aux Dix
Thèses'' de Germain, mais il ne nous paraît pas opportun d'introduire ce
texte dans la discussion.
Encore une fois ce qui nous gène dans
cette résolution ce n'est pas tant la
position prise que l'absence de position nette sur ce problème
fondamental (le pablisme était déjà inscrit dans cette surestimation du rôle
''progressiste'' de la bureaucratie russe en 1945). Le paragraphe que nous
citons et qui est le seul effort de la résolution pour aborder ce problème est
pour le moins incomplet, quelle que soit la position que l'on adopte à ce
propos. Et s'il est vrai que ''la lutte de la classe ouvrière en Europe
orientale peut seulement être comprise'' comme l'ont comprise les rédacteurs de
la résolution il ne faut guère espérer voir ce problème s'éclaircir
prochainement.
Mais ce problème n'est qu'un problème de
méthodologie et nous ne l'avons cité que parce que nous souhaitons voir
l'organisation internationale qui ne pourra manquer de surgir de la réunion du
printemps 1966 aborder ces problèmes avec sérieux et méthode et non se
contenter de recopier les analyses pablistes.
Ce qui dans le texte du C.I. nous gêne
bien plus, c'est la référence constante aux années 1953-1956.
Page 3 :
''Une telle collaboration, pleinement
développée dans la stratégie de coexistence pacifique et de compétition
pacifique entre les deux systèmes mondiaux mise en avant par la bureaucratie
depuis la mort de Staline, et particulièrement depuis 1956, prend aujourd'hui
une signification supplémentaire du point de vue de la reconstruction de la lVe
Internationale. Cette phase nouvelle et plus avancée du rôle
contre-révolutionnaire du stalinisme est la réplique de la bureaucratie non
seulement à la pression accrue de l'impérialisme mais aussi à l'irruption de la
révolution politique en Europe orientale après 1953. En même temps, des
mouvements comme la grève générale d'août 1953 en France, montrèrent que la
politique des bureaucraties stalinienne et social-démocrate dans les pays
capitalistes avancés entraient en contradiction avec le mouvement des masses.
Le contrôle de la classe ouvrière dans les pays capitalistes où les staliniens
avaient une influence de masse devint plus difficile et pleine de dangers. Chaque
mobilisation partielle des forces de la classe ouvrière menaçait de se
transformer rapidement en affrontement général de classe mettant en question le
système capitaliste. Les directions bureaucratiques staliniennes du mouvement
ouvrier se trouvèrent alors face à la nécessité de se transformer ouvertement
en agents du maintien de l'ordre bourgeois, comme les sociaux-démocrates
l'avaient fait avant eux. Sous une autre forme, la défaite historique de
l'impérialisme français à Dien-Bien-Phu força l'appareil stalinien
international à une collaboration directe avec l'impérialisme dans le but de
prévenir l'extension de la révolution dans les pays coloniaux. ''
Page 5
''Ainsi parallèlement à son rapprochement
politique avec l'impérialisme depuis 1953, la bureaucratie est rendue plus
sensible au développement économique contradictoire du capitalisme
international. ''
Page 6 :
''La période 1953- 1956 marque un tournant
dans la situation mondiale. ''
Page 14 :
“Le glissement général vers la droite de
tous les partis sociaux-démocrates et staliniens depuis 1956 est leur réponse à
la montée renouvelée de la lutte des classes internationales. ''
Page 23 :
''Depuis 1953 la bureaucratie stalinienne
sévèrement secouée par la lutte de la classe ouvrière dans son propre secteur
est entrée en collaboration étroite avec l'impérialisme. ''
Et nous en omettons certainement ! Ainsi,
selon la résolution du Comité International la période 1953-1956 marquerait un
tournant à droite de la bureaucratie russe et, qu'alors, les bureaucraties
staliniennes du mouvement ouvrier se seraient transformées ouvertement en
agents du maintien de l'ordre bourgeois tandis qu'à la même époque, la défaite
''historique'' (que peuvent bien ajouter de sérieux de tels qualificatifs ?) de
l'impérialisme français à Dien-Bien-phu força l'appareil international du
stalinisme à une collaboration directe avec l'impérialisme.
On croit rêver. Et en parlant de rêver il
semble bien que les rédacteurs se soient réveillés avec dix ans de retard et
qu'ils confondent la période 1953-1956 avec la période 1943- 1945 qui, s'il
faut absolument trouver une époque où la bureaucratie stalinienne évolua encore
plus vers la droite que précédemment est nettement plus caractéristique. C'est
en effet à ce moment que Staline dissout le Komintern, c'est à ce moment que
les pactes de Yalta et Potsdam partagent le monde entre les grands, c'est à ce
moment que Staline promet un appui contre les éventuels mouvements
révolutionnaires en Europe et en Asie (en échange du débarquement à l'Ouest)
et qu'il tiendra parole. Que ce soit en
Europe, où l' on distingue immédiatement un changement par rapport à la guerre
de Finlande en 1939 puisque, selon même le
texte du C.I., l' Armée Rouge ne contribua pas à l' essor révolutionnaire
en Europe de l'Est mais au contraire se servit de l'ancien appareil d'Etat
bourgeois contre les masses en lutte. Quant au soutien ouvert des positions de
l'impérialisme dans les pays coloniaux nous n'irons pas jusqu'à rappeler en
détail l'attitude de Staline dans la guerre civile en Chine ou l'attitude du
P.C.F. pour ne citer que lui face à la répression en Indochine (1945-46), en
Algérie (Constantine, 1945) ou à Madagascar, sans compter le soutien politique
qu'il ne marchandait pas au gouvernement français face aux revendications des
peuples des colonies françaises d'Afrique.
Non, aucun militant sérieux ne peut croire
à la démonstration d'un quelconque tournant à droite de la bureaucratie russe
en 1953-1956. Le tournant s'il fut pris, le fut dix ans plus tôt et ce qui se
passa, en 1953-1956 avec la fin de la guerre froide fut un retour à la période
d'avant 1948, retour qui ne fit d'ailleurs pas parcourir beaucoup de chemin à
la bureaucratie russe.
Et ce qui nous inquiète le plus dans cette
question ce n'est pas tant l'erreur d'analyse en elle-même que ce qu'elle peut
signifier.
En effet, il est visible (trop), que
l'importance exagérée accordée à ce tournant va permettre de replacer la
scission de 1953 de
Et puis l'importance exagérée attribuée à
cette période est bien commode pour justifier la politique des organisations
appartenant au C.I et qui participaient à
A notre avis ce n'est pas là une façon
correcte de procéder. Reconstruire
Mais ce n'est pas encore cela le plus
grave dans cette résolution préparatoire. Le plus grave est l'analyse
insuffisante des causes de la dégénérescence ''pabliste''. La résolution du
Comité International comporte une longue critique de ce que nous aussi
désignons pour plus de facilité par ''pablisme'', critique que nous approuvons
entièrement à quelques réserves près que nous verrons plus loin.
Mais pourquoi et comment
Il serait pourtant indispensable de
rechercher les causes de l'effondrement de
Le pablisme justement qualifié par la
résolution de tendance petite-bourgeoise n'est pourtant pas né de rien au sein
de
Or que trouvons-nous dans la résolution du
C.I. comme explication de la dégénérescence opportuniste de la vive
Internationale ? Nous citons :
“La situation objective - la liquidation
physique de beaucoup de sections à la fin des années 1930 et pendant
Au lieu de cela les cadres de
l'Internationale s'adaptèrent facilement aux courants petits-bourgeois dominant
à cette étape du développement politique, particulièrement aux staliniens. Un
''centre international'' faux et artificiel fut constitué, comptant sur la contemplation
propagandiste et le commentaire à propos des développements ''objectifs'' dans
la lutte des classes. Un tel centre ne discutait pas des expériences vivantes
des sections dans le cours du développement du programme et de la théorie
marxiste mais au lieu de cela il laissait les sections sans directives ou bien
intervenait bureaucratiquement (sur la base des statuts organisationnels les
plus bolchéviques ) pour imposer une ligne Internationale abstraite contre la
volonté des sections. Un tel centre international isolé de la lutte réelle
adaptant le programme à l'aspect superficiel de la politique et à certains
cercles de l'intelligentsia de gauche dominé comme c' tait le cas par les
éléments petits-bourgeois qui peuplent les bureaucraties ouvrières, était
inévitablement exposé aux pression de la guerre froide, du stalinisme
international et de l'impérialisme. Sa théorie et son programme ne se
développèrent pas en relation active avec la lutte vivante mais dans
l'atmosphère raréfiée des secrétariats internationaux. '' (page 16)
Voilà dans ce texte la seule tentative
d'explication que nous avons pu trouver, si l'on excepte la phrase suivante
extraite d'un paragraphe précédent (p. 9) :
''L'opportunisme petit-bourgeois sous la
forme d'une tendance révisionniste cristallisée pénétrant toutes les sections
du mouvement trotskyste a détruit
Ainsi la dégénérescence de la lVe
Internationale serait entrièrement due à sa direction qui se serait isolée dans
''l'atmosphère raréfiée des secrétariats internationaux'' (?), qui se serait
révélée incapable d'aider les sections, quand elle n'entravait pas
bureaucratiquement leur activité ' cette direction internationale aurait permis
à l'opportunisme petit-bourgeois drapeau en tête de pénétrer toutes les
sections.
En deux mots comme en un : c'est la faute
à Pablo !
Cette explication est plus
qu'insuffisante. On ne peut remplacer l'analyse politique par le manichéisme.
La situation objective, la mort de
Trotsky, et tout ce qu'on peut ajouter de semblable car il y a bien d'autres
facteurs qui sont intervenus ont effectivement fourni les conditions du déclin.
Mais pourquoi les cadres de
l'Internationale se sont-ils adaptés facilement aux courants petits-bourgeois ?
Pourquoi les sections se révélèrent-elles incapables de rompre avec ces
prétendus cadres et de les rejeter de l'Internationale ? Pourquoi se sont-elles
révélées incapables de taire surgir de nouvelles directions de leur sein ? Qu'aurait-il
fat lu faire qui n'a pas été fait ? A toutes ces questions il faudrait bien des
réponses, pour être à même d'entreprendre la reconstruction souhaitée.
Et comment s'est manifestée la pénétration
de l'opportunisme petit-bourgeois ? Qu'aurait-il fallu faire pour l'éviter ?
Dire que c'était inévitable n'est pas une réponse de militant.
En fait nous ne trouvons pas, dans ce
texte le désir de rechercher sérieusement les causes qui ont engendré au sein
de la lVe Internationale le révisionnisme pabliste ni --et les deux phénomènes
sont intimement liés -- ce qui a amené l'effritement et la quasi-disparition de
presque toutes les sections de l'Internationale y compris la section française
pourtant à majorité non formellement pabliste.
Cela à notre avis est très grave, d'autant
plus grave que l'échec de
Ce type d'avertissement Léon Trotsky le
donnait juste avant la guerre, à la section américaine. Il était valable pour
toutes les sections de l'Internationale.
Le pablisme n'a été sous sa forme
liquidationniste que l'expression politique achevée de cet opportunisme
petit-bourgeois de toutes les sections de
C'est à une telle recherche que les
organisations du C.I. devront se livrer si elles veulent sérieusement et avec
quelques chances de succès entreprendre de reconstruire
Ces remèdes ne sont ni des potions qu'il
s'agit d'avaler ni des formules qu'il suffit d'appliquer. Une recherche
politique et une vigilance organisationnelle de tous les instants sont
nécessaires. Les conditions de la période font que les idées du trotskysme
gagnent plus facilement et plus vite les intellectuels que les ouvriers. Il est
donc nécessaire d'adapter les formes d'activité et les formes d'organisation à
cette situation, afin d'être à même de lutter contre la pénétration de
l'idéologie petite- bourgeoise.
C'est très difficile, nous en savons
quelque chose. Notre organisation est née justement de la nécessité de se
séparer physiquement du milieu petit-bourgeois aux pratiques social-démocrates
qu'étaient les organisations trotskistes en France au début de la guerre pour
pouvoir recruter, éduquer et former des cadres susceptibles de mettre en
pratique les conceptions organisationnelles léninistes et celles de Trotsky, et
qui ne se contenteraient pas de verbiage "bolcheviste" recouvrant une
pratique opportuniste. C'est parce que nous nous sommes heurtés à
l'incompréhension et aux sarcasmes des militants de
Aujourd'hui encore il nous sera
certainement difficile de convaincre les camarades des organisations
appartenant au C.I. Si nous avons une chance de le faire, c'est justement parce
que nous avons mené une expérience séparée que nous avons un capital politique
et organisationnel indépendant de la lVe Internationale.
Mais, bien entendu notre seule action sera
insuffisante. Il est nécessaire indispensable que cette conscience et cette
préoccupation viennent du sein même de ces organisations. La première tâche
pour tous les militants qui participeront à cette reconstruction est
indiscutablement un retour sur le passé de la vive et sur les causes de sa
dégénérescence. La recherche des mesures viendra tout naturellement ensuite :
il ne faut pour cela que la ferme volonté d'oeuvrer à la révolution par le
chemin le plus efficace même si en apparence, il n'est pas le plus court ou le
plus commode.
Cette recherche est d'autant plus
nécessaire que les organisations du Comité
International proviennent de
Parce que c'est évident, la nature
petite-bourgeoise d'une organisation politique se révèle dans le peu de sérieux
de ses analyses politiques. Nous en avons
donné un exemple au début de ce texte (à propos des Démocraties
Populaires).
Nous voudrions revenir sur la critique du
''pablisme''.
Nous partageons, avec les rédacteurs de la
résolution l'opinion qu'il est nécessaire de mener une lutte résolue contre le
''pablisme'' en tant qu'idéologie :
''Les tendances centristes à l'intérieur du
mouvement stalinien en Europe orientale en URSS et en Chine aussi bien que les
différents partis communistes se basent sur un perspective de réforme de la
bureaucratie stalinienne. Le révisionnisme et le liquidationnisme pabliste sont
l'expression de ce révisionnisme de notre époque à l'intérieur du mouvement
révolutionnaire lui-même. Les premiers pas de la lutte contre le stalinisme
dans les pays dominés par la bureaucratie passent par des formes qui tendent à
s'adapter au schéma révisionniste. '' (page 10).
Nous considérons même que cela a un
caractère encore plus général et que le pablisme est en fait l'expression
idéologique la plus ''achevée'' de nombreuses tendances de la
petite-bourgeoisie ''réformiste'' tant des pays influencés par l'URSS que des pays
sous-développés ou même des nations occidentales.
Mais, il n'est question que de l'idéologie
pabliste de l'expression politique. La critique du pablisme contient la
critique de toutes ces tendances et il est nécessaire de critiquer la doctrine
la plus élaborée pour pouvoir dénoncer celles qui sont informes ou à peine
énoncées. Mais il est faux de considérer que le pablisme a une importance par
lui-même ou en tant que groupe organisé.
Et certaines affirmations de la résolution
nous semblent de ce point de vue parfaitement ridicules :
''Aussi la prépondérance du révisionnisme
pabliste dans
(Page 10)
"La construction réelle de partis
révolutionnaires en Europe de l'Est et en URSS fut abandonnée et cela facilita
l'isolement des ouvriers de ces pays de la classe ouvrière des pays
capitalistes. '' (page 11)
“La théorie de Pablo selon laquelle le
parti stalinien serait poussé ''à gauche'' et même contraint à prendre le
pouvoir désarma l'avant-garde de la classe ouvrière française, lors de la grève
générale de 1953 aussi profondément qu'elle désarma
''Ces exemples cruciaux démontrent que la
dégénérescence révisionniste au sein de
Cette importance accordée au pablisme
relève du bluff pur et simple et non de l'analyse sérieuse. Qui espère-t-on
tromper ainsi ? Et c'est grave car cela concerne aussi les organisations du
C.I. Si elles sont , , capables de s'
illusionner de la sorte sur l' influence réelle du pablisme c' est qu' elles
sont capables de s'illusionner sur leur importance propre. Ce type d'illusion
est mortel. Et lorsque c'est du bluff à propos de soi-même c'est d'un des
symptômes plus graves du caractère
petit-bourgeois, sans principe, d'une organisation.
A ce propos nous aurions souhaité voir
dans ce texte puisqu'il y figure une critique -juste- de l'attitude des
organisations pablistes envers le F.L.N., ne serait- ce qu'une allusion à la
politique de l'organisation française envers le M.N.A. Cela aussi n'est pas une
preuve de sérieux.
Nous terminerons en précisant de nouveau
que nous ne faisons pas ces critiques dans un but polémique. Nous ne sommes pas
non plus des censeurs Les organisations
du C.I. ont fait un pas en avant sérieux et ont entrepris une tache
considérable. Nous souhaitons les aider de notre mieux. Si nous essayons
d'attirer leur attention sur le fait principal que nous soulevons, c'est parce
que nous souhaitons sincèrement et honnêtement que
Nous savons d'ailleurs que nos critiques
ne suffiront pas sans une prise de conscience de la majorité des militants
engagés dans cette reconstruction. Nous sommes persuadés que cette prise de
conscience aura lieu.
Cependant, si cela ne devait pas être,
cela signifierait que la route est encore un peu plus longue que prévu, et
qu'il faudrait alors non reconstruire
De toutes façons, et nous sommes
pleinement conscients de ce que nous affirmons, la prochaine période verra la
naissance d'une Internationale révolutionnaire.
Voix Ouvrière